Le mauvais traitement après usage des masques chirurgicaux en contexte de crise sanitaire du covid-19 constitue un véritable danger pour notre environnement. C’est pourquoi il urge d’adopter de bonnes pratiques.
Les mauvaises pratiques en question
Les mauvaises pratiques sont visibles au quotidien dans nos différents quartiers. Lorsque les masques à usage uniques ne jonchent pas les rues, ils sont tout simplement jetés avec des lingettes dans les W.C. Ces déchets d’un genre nouveau qui viennent avec la crise sanitaire, se retrouvent ainsi dans les puits et les cours d’eau. Suivant la parution d’Avril 2020 de la revue « The Lancet », les marques du virus sont détectables durant sept jours au moins sur la surface externe d’un masque de protection et quatre jours sur la surface interne. Ce qui déteint de manière négative sur l’environnement.
Les effets sur l’environnement
Les conséquences sur l’environnement sont de double nature : elles touchent autant les écosystèmes que le traitement des eaux usées. Pour ce qui est du premier élément, il est à noter que les masques chirurgicaux sont fabriqués à base du polypropylène qui est un matériau plastique non biodégradable. Une fois que ceux-ci se retrouvent dans les égouts ou au sol, ils se décomposent en microparticules affectant le sol pour aboutir à terme à une pollution très néfaste pour les écosystèmes et la santé des Hommes. Les produits de mer comme le poisson, les crustacés et algues consommés par ces derniers sont de fait infectés.
Par ailleurs, les masques chirurgicaux obèrent les travaux d’assainissement. A l’instar des serviettes hygiéniques et autres matières en plastique, les masques mettent un bon bout de temps à se dégrader dans la nature. Avec en outre ceux qui contiennent des élastiques et autres barrettes nasales, ils s’avèrent très toxiques pour notre environnement. De fait, les masques jetés dans les caniveaux, bouchent les tuyaux de canalisation. Ce sont les stations d’épuration des eaux usées qui se trouvent bloquées dans leur traitement. Et lorsqu’on sait que les masques en propylène ne sont pas recyclables, parce qu’ils appartiennent aux Déchets d’Activité de Soins à Risque Infectieux (DASRI), il devient nécessaire d’adopter rapidement de bonnes pratiques.
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