De quoi s’agit-il ?
Aujourd’hui, les produits de première nécessité sont taxés au taux réduit de 5,5 %. Dans cette catégorie, qui n’a pas de définition légale, on inclut différents produits alimentaires (fruits, viandes, pain etc.), mais aussi les abonnements au gaz et à l’électricité. L’idée serait donc d’abaisser ce taux à 0 %, en espérant que les prix baissent pour le consommateur. Interrogé récemment sur une telle mesure sur France Inter, le ministre de l’Economie Bruno le Maire s’est dit «ouvert à toutes les propositions».
Combien ça coûterait à l’Etat ?
La TVA est l’impôt qui rapporte le plus aux finances publiques. En 2018, elle a permis d’obtenir 152,8 milliards d’euros, soit plus de la moitié des recettes fiscales totales de l’Etat (288,8 Mds€). Et, sur cette somme, «7 % concernent le taux réduit de 5,5 %, ce qui représente un peu plus d’un milliard d’euros», indique Eric Heyer, économiste à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Soit un manque à gagner pour l’Etat de 10,7 Mds€ si la mesure était appliquée.
Quels gains pour les consommateurs français ?
Du côté du consommateur, un abaissement de la TVA devrait logiquement faire baisser les prix en rayon, et ainsi donc aussi relancer la consommation. A condition que les industriels jouent le jeu et n’en profitent pas pour augmenter leurs marges. Et aussi que leurs coûts de fabrication n’augmentent pas. Comme la plus grande partie des produits de première nécessité, notamment l’alimentation, ne sont pas très chers, certains experts estiment que le gain de pouvoir d’achat ne serait pas énorme. Par exemple, pour une baguette de pain vendue actuellement 1 €, le prix passerait théoriquement à 94,5 centimes.
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