Combien ça coûte ?
Pour le passager, comptez par exemple 20 € pour faire un trajet entre la tour Eiffel et l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle. Bien moins cher qu’un forfait taxi à 50 € ou qu’une course en VTC. Pour Saint-Denis - la Défense, par exemple, c’est 10 €, contre 29 € en Uber. Vous pouvez payer en liquide ou par carte bleue. En revanche, les tarifs de Citygo sont plus chers que sur les autres applis de covoiturage type Blablacar, Karos ou Klaxit. «On respecte les tarifs en vigueur pour du covoiturage, avec 0,50 € par passager pour le conducteur, auquel s’ajoute une indemnité kilométrique», assure-t-on chez Citygo.
Est-ce du covoiturage ?
Il suffit de quelques trajets avec Citygo pour s’en rendre compte : l’application est beaucoup plus proche d’un service de VTC low cost que du covoiturage. Déjà parce qu’elle fonctionne surtout en temps réel. Lors d’un covoiturage normal (longue distance ou domicile-travail), il vaut mieux réserver son trajet quelques heures ou jours à l’avance et se rendre à un point de rendez-vous fixé par le conducteur. Sur Citygo, on peut directement faire une demande de trajet et si elle est acceptée, le chauffeur vient vous chercher. Et celui-ci peut multiplier les propositions de trajets dans la journée. Ce qui ne semble pas correspondre à la définition du covoiturage. Celle-ci «répond à des critères précis, rappelle-t-on au ministère des Transports : déplacement effectué par le conducteur pour son compte propre ; prix du voyage n’excédant pas le barème kilométrique et divisé par le nombre de voyageurs ; conducteur payant lui aussi une part du prix du carburant et du péage occasionné par le trajet».
Est-ce légal ?
Dans le cas où le conducteur ne roule pas pour son compte propre et multiplie les trajets, il fait du transport de personnes et non du covoiturage. Il lui faut dans ce cas une licence VTC. «On n’accepte aucun chauffeur professionnel et s’il y en a, on bloque leurs comptes. On fait très attention», répond-on chez Citygo. Mais, du côté du ministère, on indique «avoir été alertés par les professionnels sur des pratiques vraisemblablement illégales constatées sur cette application». D’où cette mise en demeure au dirigeant de Citygo pour «faire cesser toute pratique illégale», et ce «sans délai». «Il lui a aussi été rappelé clairement que tout conducteur qui dépasserait le cadre du covoiturage serait passible de sanctions pénales», de même que le dirigeant de Citygo, insiste-t-on au ministère.
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